C‘est la chanson que j’ai écrite quand j’étais au plus bas. Quand je me suis rendu compte de la situation émotionnelle dans laquelle j’étais. Désespéré et complètement perdu. Cela faisait un petit temps que je ne me sentais pas bien mais j’étais incapable de savoir pourquoi. J’ai donc fouillé dans mon passé à la recherche de moments où je m’étais senti bien et je me suis rendu compte que je n’avais plus été vraiment heureux depuis la fin de l’école primaire. Pire, une véritable fissure de ma personnalité s’était opérée entre l’école primaire et l’école secondaire. C’est à ce moment-là que, sur le conseil d’un ami, pour me fondre dans la masse et ne pas m’attirer d’ennuis, je me suis caché de moi-même et j’ai fini par m’oublier.
Je me suis tellement oublié que pendant des années j’ai vécu normalement, presque heureux. Presque car je sentais malgré tout que quelque chose n’allait pas. Je ne parvenais pas à rester concentré et à profiter pleinement du moment présent, j’étais toujours ailleurs, à fuir la réalité. Pendant des années, ce mal-être a persisté et s’est empiré jusqu’à ce que je me rende compte que ma vie n’était qu’une mascarade et que je jouais un rôle qui n’avait jamais été vraiment moi. À ce moment-là, j’ai été contraint de tout arrêter car ma vie venait de perdre tout son sens. Je ne savais plus ni qui j’étais, je ne savais plus ce que j’aimais. Impossible donc de continuer à avancer. Vers où ? Pourquoi ? J’ai donc arrêté mon boulot, mes activités, et je me suis éloigné de mes amis et de ma famille pour me retrouver seul, sans occupation et sans attache, pour repartir d’une page blanche et essayer de me retrouver. Cette chanson marque le début de mon parcours pour y arriver.
Texte original
Petit garçon comment fais-tu
Pour survivre au dehors
T’es sans barrières et t’es pieds nus
Puis tu ris tellement fort
Es-tu donc si inconscient
De ce qui t’entoure
Le monde n’est fait que de méchants
De dangers qu’il faut fuir chaque jour
T’as pourtant l’air de t’amuser
Et quand je te vois
A travers mes fils barbelés
Je sens mon cœur au fond de moi
Qui me crie : fonce! Vas-y! rien qu’une fois
Laisse-toi aller
Vas t’amuser
Retrouver l’enfant qui est en toi
C’est vrai oui, je devrais essayer
Le monde n’est peut-être pas si noir
Petit garçon quand je te vois danser
Tu me donnes vraiment envie d’y croire
Mais
J’ai beau ruer
J’ai beau forcer
Je n’y arrive pas
L’enclos que je me suis forgé
A eu raison de moi
Et je tourne en rond
Je tourne en rond
Prisonnier de mes peurs
Je tourne en rond
Je tourne en rond
Isolé du bonheur
Pourtant quand tu souris
Un rayon de soleil
Dissipe mon ennui
Mes souvenirs reviennent
Comme toi je vivais
Sans masques et sans frontières
Comme toi je dansais
Heureux et fou
De tout
D’amour, de joie, de sentiments
Fou
De vie, d’envies, de ressentis
Fou
Comment est-ce arrivé
Je me suis oublié
Moulé et enfermé
Dépersonnalisé
Pourtant j’avais été
Ce tout petit garçon
Qui rêvait de liberté
Mais moi
Maintenant je tourne en rond
Je tourne en rond
Je tourne en rond
Je tourne en rond
Je tourne en rond